L’échafaudage installé pour l’accès aux décors peints permet de s’approcher au plus près de l’architecture et du décor. Si le chantier de restauration ne concerne qu’une surveillance de l’état des vitraux, cela a été une belle occasion de voir de près les cinq verrières du chœur.
Élaborées en 1854 par le maître-verrier toulousain Bourdieu, leur iconographie développe sur trois verrières des scènes de l’Ancien Testament, de l’enfance et de la vie du Christ et de la Vierge. Les deux dernières verrières sont consacrées à des scènes de la vie du saint patron de l’église, l’évêque saint Alain reconnaissable à sa crosse et sa mitre.
Lors de leur restauration complète en 2000 par le maître-verrier toulousain Jean-Dominique Fleury, il avait été possible de constater que Bourdieu avait réutilisé des fragments de vitraux d’origine, datant des XIVe et XVe siècles. Ces vestiges des verrières de la fin du Moyen Âge sont surtout conservés dans la verrière centrale, qui développe la vie du Christ et de la Vierge. Lorsque l’on est à bonne hauteur, il devient alors aisé de reconnaître ces fragments anciens par la différence de leur traitement. Le tracé, notamment des visages, y est en effet beaucoup plus fin et détaillé que sur les éléments du XIXe siècle. On les reconnaît aussi par le verre utilisé qui a une teinte rosée. Une belle occasion de photographier ces détails !